Ugo, vous n’aviez pas encore 20 ans lorsque vous vous êtes élancé dans les bassins Japonais, quelles sont vos impressions tout d’abord sur l’événement ?
Je viens de rentrer il y a quelques jours. C’est un événement tellement différent, tellement grand, tout est grand, le village, la cantine, la piscine, le relai médiatique est immense aussi… Sans oublier l’organisation japonaise, millimétrée, à la minute près, les Japonais, les bénévoles ont une vraie gentillesse. C’était franchement très bien organisé.
Vous avez porté le haut le drapeau occitan, d’où êtes-vous ?
Je suis né dans les Yvelines, mais j’ai toujours vécu en Occitanie. Je réside à Tournefeuille et je suis affilié au club de Cugnaux où j’ai commencé à nager, je m’entraine aussi aux Dauphins du TOEC qui m’accompagnent.
Et sur le plan scolaire ?
Je fais des études en ingénierie génie civil et je bénéficie d’un parcours aménagé en tant que sportif de haut niveau. L’année écoulée, qui était donc olympique, j’ai bien sûr privilégié ma saison de natation, cette année je vais remettre mes deux activités sur un plan d’égalité. Une carrière sportive est courte et il faut penser à l’après… et puis ce double objectif me procure également un équilibre.
On parle d’équilibre, j’imagine qu’il n’est pas facile, pour un athlète paralympique de trouver l’équilibre économique ?
Tout d’abord, j’ai la chance d’habiter encore très près de mes parents, je les vois très régulièrement et c’est un sacré avantage. J’ai quelques partenaires qui nous aident à financer tous les déplacements. Le Département, la Région ou des partenaires privés tels qu’EDF, la Mgéfi, ou la Société Générale nous permettent d’équilibrer économiquement l’année.
Pouvez-vous rappeler à nos lecteurs votre riche palmarès à seulement 20 ans et nous dire quels sont vos objectifs à venir ?
J’ai obtenu en 4 ans 3 médailles aux Championnats du Monde dont une en or, 6 fois médaillé aux Championnats d’Europe dont trois fois en or, et maintenant deux fois médaillé aux Jeux.
Cette année, nous préparons les Championnats du Monde en juin 2022. Donc, c’est l’objectif principal. À plus long terme, c’est bien sûr Paris 2024 que je vise. Il me reste une couleur de médaille à aller chercher et je souhaite participer au 400 M nage libre, 200 M 4 nages et 100 M dos.
Bien sûr, cela dépendra du programme…
Mais à court terme, je vais me consacrer à mes études…
Propos recueillis par André Lafenetre