Alexia et Lézana, merci de vous présenter à nos lecteurs ?
Alexia Richard, 25 ans, je suis née à La Teste-de-Buch. Professionnellement, je suis chargée de communication, marketing & commerciale chez Sport To Be.
Sportivement j’ai enchaîné les Pôles France en tennis tout d’abord puis volley-ball indoor à Boulouris, et enfin le Pôle France beach-volley de Toulouse. Depuis 2013, je suis licenciée au club de Grenade.
Lézana Placette, 23 ans, je suis née à Croix. Sur le plan universitaire, je suis actuellement en Mastère 1 Management à l’EM Grenoble. Sportivement, après les pôles Espoir et Junior en volley-ball, j’ai intégré le Pôle France beach-volley au CREPS de Toulouse..
Pourquoi avoir choisi le Beach ?
Le beach-volley est le compromis parfait entre sport individuel et collectif tout en restant une discipline extrêmement physique, ce que j’adore ! De plus, il me permet de découvrir de nombreux pays, de magnifiques paysages et de nouvelles cultures.
Le beach-volley est un sport très complet qui nécessite technique, tactique, physique et mental. J’ai tout de suite accroché d’autant plus que c’est un sport d’extérieur, le plus souvent dans des endroits bien sympas…
Quel est le poste de votre coéquipière et pourquoi est-elle la meilleure ?
Lézana évolue en défense et se fait remarquer au haut niveau par ses qualités physiques et son efficacité en contre attaque. Et puis Lez c’est la joie de vivre, le sens de la rigolade et aime se surpasser, alors oui, tout ça fait d’elle la partenaire idéale !
Alexia, la bloqueuse, est très forte tactiquement et techniquement, elle sait me canaliser dans les moments compliqués, on est complémentaires et je ne l’échangerais pour rien au monde.
Quel est votre Palmarès et quels sont vos objectifs ?
Nous sommes Championnes de France en titre. À notre actif, une 9e place au championnat d’Europe et plusieurs places sur le World Tour vainqueur à Montpellier 1*, 5e à Edmonton 3*
Nous allons tout donner pour nous qualifier pour les Jeux olympiques de Tokyo, puis viser le TOP 5 aux championnats du monde en 2022 et une médaille aux JO de Paris 2024.
Quel est le rythme de vie d’une joueuse de Beach internationale ?
De manière générale, nous nous entrainons 6 jours sur 7, 2 fois minimum par jour : cardio, beach-volley, muscu, prévention… Notre année est rythmée par nos nombreux voyages : Chine, Mexique, Brésil, Australie, USA…
Une anecdote sympa de jeu ?
Deux histoires (de blondes) aux conséquences un peu similaires, Lors d’une reprise, j’ai attaqué dans le poteau, le ballon m’est revenu dans la tête, résultat : des lunettes de près de 400 euros cassées !
J’ai aussi pris un ballon dans la tête en Chine et je me suis fracturé le nez…
Alexandra et Aline, merci de vous présenter à votre tour…
Aline Chamereau 25 ans, je suis née à Villeurbanne, j’ai une licence management du sport STAPS et je suis membre du Pôle France de beach-volley depuis 2015.
Alexandra Jupiter 31 ans, née à Charenton-Le-Pont pour ma part j’ai une Licence 3 en psychologie et je suis licenciée au BVT (Beach Volley Toulousain) et intégrée au pôle France depuis 2014.
Pourquoi avoir choisi le Beach ?
C’est un sport très complet à la fois technique et stratégique, nous assurons notre management seules sur le terrain, il n’y a pas de coach en match. De plus il y a l’opportunité d’une qualification aux JO…
Le beachvolley a toujours été ma passion, être joueuse pro de beachvolley, c’est mon rêve depuis mes 11 ans !
Pourquoi votre coéquipière est-elle la meilleure ?
« Jupi » est une défenseuse très physique, elle a un service smashé très performant et est efficace offensivement et a des qualités techniques qui lui permettent d’exprimer son talent. C’est une travailleuse passionnée et a le même objectif que moi.
Aline, bloqueuse est également très physique, c’est aussi une bosseuse. Sa persévérance l’amène à pousser son potentiel toujours plus haut. Nos valeurs et nos objectifs nous rassemblent.
Quel est votre palmarès et ranking actuel ?
Nous sommes 24e au ranking mondial, 9e aux championnats d’Europe en 2019 et 2020 et médaillées d’or des Jeux Méditerranéens 2019.
Nous avons pour objectif de nous qualifier à Tokyo, puis de faire un podium aux JO de Paris 2024.
Quel est le rythme de vie d’une joueuse de Beach internationale ?
D’avril à octobre, on enchaîne les compétitions à l’étranger et d’octobre à mars, on s’entraine à Toulouse (5 h par jour) ou à l’étranger à Ténérife, au Brésil…
Une anecdote sympa de jeu ?
Notre finale aux jeux méditerranéens, nous étions sur le point de perdre 2-0 sur le central de Patras avec la majeure partie du public contre nous. Nous sauvons une balle de match in extremis et c’est à Jupi de servir, habituellement son gros point fort, mais, ce jour-là en difficulté. La tension était palpable, le public essayait de nous déstabiliser. Jupi tente alors de calmer sa nervosité pour réussir son service smashé. Le ballon touche la bande haute du filet, rase la mire* et dégouline dans le terrain adverse. C’est un Ace ! Jupi enchaîne alors les points au service et nous emmène au tie-break où rien ne pourra plus nous arrêter. Nous remportons ainsi la médaille d’or ! Persévérer et croire en soi, tout est toujours possible !
* Qui définit l’extérieur du terrain au niveau filet. Si le ballon touche la mire, c’est faute, donc point à l’adversaire.
QUESTIONS À LISSANDRO CARVALHO ENTRAINEUR DE L’ÉQUIPE DE FRANCE DE BEACH-VOLLEY
Lissandro vous avez une grande expérience internationale, comment se situe l’équipe de France féminine de Beach sur le plan international ? Quels sont ses objectifs ?
L’objectif à court terme pour l’équipe de France est de continuer à progresser et ainsi se battre pour une place aux JO de Tokyo 2021, et préparer Paris 2024. Malheureusement, la pandémie a réduit le nombre de tournois qualificatifs, nous attendons donc de connaître les prochaines dates. Les équipes françaises se positionnent comme des équipes émergentes, qui ont déjà réussi à faire d’excellentes performances et qui doivent devenir régulières. La plupart de nos athlètes ont moins de 25 ans, sachant qu’au beach-volley la maturité intervient entre 28 et 32 ans, c’est très encourageant…
QUESTIONS À CHRISTOPHE VICTOR MANAGER DU PÔLE FRANCE À TOULOUSE
Christophe, quels sont les enjeux des années à venir ?
Tout d’abord intégrer le top 10 mondial et pour cela faire régulièrement des podiums sur les tournois 4 et 5*, d’être présents sur les championnats du monde et les JO. Nous créons une filière Beach-volley destinée aux jeunes qui font le choix de s’investir dans cette activité. Travailler dur en vue de 2024 et se servir de l’héritage de ces Jeux pour construire un Beach-volley français performant.
La compétition reprend enfin, quel est le programme de notre élite féminine ?
Nous partons à Doha du 8 au 12 mars pour le premier tournoi de la saison. Pour la suite la FIVB n’a pas encore livré officiellement le planning des compétitions. Il est prévu l’organisation d’une bulle sanitaire de 2 semaines à Cancun en avril et en République Tchèque en mai, mais c’est en attente de confirmation. L’objectif principal est de se préparer au mieux pour la Coupe Continentale du 6 au 9 mai qualificative pour Tokyo
Propos recueillis par André Lafenetre.