Une fois n’est pas coutume, il ne sera pas question dans cet article de la présentation juridique d’un texte de loi ou d’une jurisprudence, mais plutôt du rappel de l’existence du Droit des enfants aux loisirs, au sport, à la culture et au jeu défendu par l’UNICEF, association de défense des droits de l’enfance.
Pour grandir et se développer, un enfant a besoin de temps libre pour jouer, courir, faire du sport, imaginer, créer... Ce droit permet à l’enfant de se divertir et de grandir dans un climat heureux. Il permet de réaliser d’autres droits, par exemple le droit d’être entendu, le droit à l’éducation. Il favorise le développement de l’enfant et sa concentration à l’école.
C’est l’un des droits de la Convention internationale des droits de l’enfant : tous les enfants ont le droit de jouer, d’avoir des loisirs, des activités sportives, culturelles et artistiques pour développer leurs talents et apprendre les valeurs liées à la vie en société (article 31).
Ce droit nécessite que plusieurs conditions soient réunies :
• Un programme complet. Les activités proposées doivent être variées, adaptées à chaque tranche d’âge et attractives pour des publics différents.
• Un encadrement adapté et formé. Les activités de loisirs peuvent être plus ou moins encadrées par des professionnels.
• Des activités pour tous. Tous les enfants doivent pouvoir pratiquer une activité culturelle et sportive et participer à des événements.
Les enfants en situation de handicap doivent également pouvoir accéder à toutes les activités.
Enfin, chaque enfant a le droit d’avoir des jeux et des activités de loisirs adaptés à son âge.
Ce droit semble naturel. Et pourtant, des millions d’enfants dans le monde ne disposent pas du temps ou des conditions nécessaires pour s’amuser. Certains enfants ont des emplois du temps très chargés qui ne laissent pas de place à des activités plus spontanées ou improvisées.
D’autres enfants vivent dans un lieu de vie qui n’est pas sûr. Ils ne peuvent pas sortir de chez eux pour retrouver leurs amis. Dans les pays en développement, beaucoup d’enfants n’ont pas accès à des activités récréatives, à cause de la pauvreté et des guerres. Le jeu n’est plus une priorité.
Dans certaines villes et certains pays, l’accès aux loisirs reste payant. Heureusement, parfois, des aménagements sont mis à disposition en fonction des revenus des parents. Les enfants ont alors accès aux loisirs quels que soit le niveau de revenus de leurs parents.
Par ailleurs, l’école est aussi souvent un lieu de jeux et d’activités, mais beaucoup d’enfants ne vont pas à l’école car ils doivent travailler pour assurer la survie de leur famille.
En 2015 dans le monde, environ 59 millions d’enfants en âge de fréquenter l’école primaire ne sont toujours pas scolarisés, dont plus de la moitié sont des filles.
• Il favorise l’épanouissement. Les jeux et les loisirs permettent aux enfants de s’amuser, de s’exprimer et de créer. Ils contribuent à leur développement et à leur épanouissement. Ils renforcent leur confiance en eux.
• Il permet d’apprendre à vivre en société. En jouant, les enfants apprennent les règles de la vie en société et à se faire des amis. Jouer entre amis permet d’apprendre à partager, à écouter les autres, à être solidaires, à être bons perdants aussi. Le sport rassemble et efface les différences. Le jeu favorise l’apprentissage des règles de la vie en société.
• Il aide à développer des capacités et des aptitudes. En jouant, les enfants apprennent à réfléchir quand ils ont des défis à relever, des indices à trouver...
• Il favorise une meilleure santé physique et morale. L’activité sportive favorise le bien-être physique et moral et réduit les risques d’obésité et de diverses maladies. À l’inverse, l’inactivité physique est un réel facteur de risque de maladies chroniques.
• Il assure une meilleure intégration sociale. La pratique du sport permet de développer le sentiment d’appartenance et contribue à une meilleure intégration sociale.
CONCLUSION
En France, beaucoup d’enfants ont accès aux sports et aux loisirs, mais pas tous. Dans les villes, il est essentiel de pouvoir trouver des espaces de loisirs et d’activités récréatives. Cela contribue au bien-être et au développement de l’enfant, mais également à une certaine harmonie sociale.
L’enjeu pour les Villes est donc d’offrir aux enfants ces activités et espaces qui assurent leur plein développement, et d’en garantir l’accès à tous les enfants, notamment les plus fragiles et marginalisés, ceux qui ont le moins d’occasions d’en bénéficier dans leur environnement familial. Les Villes doivent également proposer un encadrement adapté et formé pour travailler auprès des enfants. Elles peuvent mettre en place une politique sportive et culturelle.