Accès des femmes et des jeunes filles à la pratique
Intégrant la thématique du sport et de la citoyenneté, le CROS Occitanie propose une action de formation « Accès des femmes et des jeunes filles à la pratique », qui doit répondre à l’objectif du CROS : développer et fidéliser la pratique des femmes et des jeunes filles à la pratique en proposant des outils adaptés aux structures du mouvement sportif. Cette formation sera ouverte à toutes et à tous et aura pour but d’identifier les freins à la mixité et les leviers et la mise en place et l’animation d’actions.
Accès des femmes aux postes à responsabilité :
En janvier 2020, le Comité National Olympique et Sportif Français initiait le programme Dirigeantes. Porté par Sarah Ourahmoune, vice-présidente en charge des mixités, il a pour objectif de soutenir la féminisation des instances dirigeantes sportives et de valoriser l’engagement des femmes dans le sport. Dans ce cadre, le CROS Occitanie met en place des actions afin d’accompagner les femmes à accéder aux postes à responsabilité au sein des instances dirigeantes du Mouvement Sportif. Cette action s’articulera autour d’une session d’informations et d’échanges, suivi d’une participation à un événement sportif. Une session aura lieu à Montpellier et une à Toulouse lors du 1er et 2e trimestre 2023 pour les femmes ayant un projet d’engagement associatif.
En mars 2022, 10 participantes ont suivi la formation à destination des (futures) dirigeantes : « Moi : mieux me connaître pour gagner en impact et en efficacité ».
Service Civique & Label « Génération 2024 »
Toutes les missions passant par l’intermédiation du CROS sont labellisées « Génération 2024 », offrant des avantages aux structures d’accueil comme aux volontaires, dont le rassemblement annuel des volontaires G24.
À l’occasion de la journée Olympique le 23 juin, et à l’initiative de la DRAJES et du CROS Occitanie, les volontaires en Service Civique qui effectuent une mission labélisée « Génération 2024 » se sont rassemblés au CREPS de Montpellier afin de fêter les valeurs du sport et de l’Olympisme pour des échanges et activités sportives et para sportives.
Les volontaires ont pu s’initier au breaking, au handball, au baseball à 5 et au basket fauteuil. Mais également échanger avec des sportifs de haut-niveau : David Maillard (champion paralympique à l’épée à Athènes en 2004) et Anthony Véniant (entraineur de l’équipe de France féminine de boxe), débattre sur la lutte contre les violences et violences sexuelles dans le sport et découvrir Paris 2024 !
L’enthousiasme des jeunes volontaires a permis de créer de la cohésion et de faire de belles rencontres !
Le CROS Occitanie possède un agrément d’inter-médiation du Service Civique, permettant aux structures d’accueil de ne pas s’occuper des démarches administratives, mais qui permet également de bénéficier d’un accompagnement tout au long des étapes de la mission.
Entretien avec Stéphane Arias, Vice-Président du CROS Occitanie en charge de Sport & Éducation et Citoyenneté.
Bonjour, Monsieur Arias, merci de vous présenter à nos lecteurs…
Vous l’avez dit en titre, concernant mon engagement au CROS Occitanie, je suis en charge du sport/éducation et de la citoyenneté.
Professionnellement, je suis Professeur d’édu- cation physique, mon parcours a fait que je me suis engagé auprès des associations sportives de collèges et de lycées et suis aujourd’hui Directeur Régional de l’UNSS, c’est l’équivalent d’un Président de Ligue sauf que je ne suis pas élu, mais nommé.
En parallèle, je suis conseiller sport scolaire auprès de la rectrice de l’académie de Montpellier.
Je suis originaire de Carcassonne, lorsque je me suis engagé auprès de l’UNSS, cela m’a mené jusqu’au poste de Directeur Départemental que j’ai exercé pendant 5 ans avant de déménager à Montpellier pour le poste de Directeur Régional. Il faut préciser que les académies n’ont pas fusionné et sont restées sur le modèle précédent, il y a donc l’académie de Montpellier dans laquelle je travaille et l’académie de Toulouse.
Bien que « prof » de tous les sports, avez-vous un sport de prédilection ?
Je suis triathlète de formation, j’aime bien dire que ce sont mes professeurs d’EPS qui, dès la 6e m’ont proposé d’intégrer une association sportive UNSS triathlon. C’est là que j’ai commencé mon parcours de triathlète.
Actuellement, je cours, parce que c’est un peu moins chronophage, j’adore la course à pied simple.
On parle beaucoup de la féminisation du sport, d’un côté on voit des disciplines se médiatiser, mais on parle également beaucoup des carences constatées, malgré les efforts affichés des fédérations, de l’engagement féminin dans les instances dirigeantes des clubs. Puisque vous êtes en charge de l’éducation, de la citoyenneté, nous souhaitions avoir votre vision.
Vous avez raison, cela touche également mes attributions. Il y a deux niveaux d’intervention, le recrutement et la formation.
Nous essayons, d’une part de répondre aux attentes de ce public féminin et d’autre part on implique le maximum d’acteurs du sport, en présentiel ou en distanciel, surtout par des formations de formateurs pour qu’eux-mêmes en ligues reproduisent et multiplient le vivier de personnes sensibilisées, toujours dans l’idée de la transversalité et de la répartition des compétences.
Nous souhaitons créer des exemples et notre travail est d’apporter le maximum de compétences à notre public féminin déjà investi. Elles seront des ambassadrices à suivre, et fédéreront autour d’elles. Les résultats sont déjà probants, cette année sera révélatrice puisque nous partons de 0 en post COVID.
Mais, les femmes sont déjà présentes dans l’encadrement du sport.
Certes, mais pas suffisamment dans les instances dirigeantes, elles sont souvent trop discrètes. Certaines ligues sont déjà très avancées sur ces sujets, nous venons en soutien de ces démarches, par des compléments de formations pour des expertises précises.
J’imagine que vous portez également la bonne parole auprès des jeunes générations.
Bien sûr, et dans ce cadre nous impliquons parfois, à nos côtés, des sportifs de haut niveau, en exercice ou reconvertis qui viennent porter la bonne parole, pour exemple dans des collèges.
Le sport semble en mutation et les dernières années subies semblent accélérer ces changements .
Les besoins aujourd’hui sont très forts et le seront d’autant plus à l’avenir, les défis de notre temps sont inédits, le sport en entreprise se développe, les pratiques sportives libres en autonomie : aujourd’hui, on va courir seul, on va randonner (en masse) à pied ou en vélo, on va faire de la muscu seul dans des aires extérieures, il y a également le secteur du sport professionnel, les salles de sport, les coachs privés qui ne sont pas affiliés à des fédérations. C’est à nous de montrer notre force, on doit proposer les mêmes offres de pratiques, mais complétées par cette vie associative qui fait que ça dépasse le sport, que cela s’adresse à la personne au sens large, dire que le sport santé, le sport pour le bon moral le bien-être ça passe par le partage et l’échange, c’est ce que permet la pratique en club !
Pour cela, nous aurons besoin de la féminisation des instances dirigeantes des clubs, comités, ligues et fédérations… L’enjeu est donc très important.
Entretien avec Stéphane Arias, Vice-Président du CROS Occitanie en charge de Sport & Éducation et Citoyenneté.
Toujours avec le prisme de l’éducation et de la citoyenneté, quelle est votre action pour que l’héritage dont on parle tant, celui des JO 2024, soit bien réel ?
C’est un travail de tous les jours, c’est d’ailleurs un sujet que nous abordions ce matin encore en réunion, celui de la semaine Olympique à venir en 2023 qui aura lieu du 3 au 9 avril.
C’est un exemple concret de notre travail, nous portons cet événement depuis des années et lors de chaque édition nos questions sont les mêmes : quel est l’impact que nous recherchons ? Qu’est-ce que nous y mettons dedans ? Comment mesurons-nous son efficacité ?
Nous en sommes à la 6e édition et au début les acteurs du CROS, nous étions seuls sur cette semaine olympique, montée quelquefois de façon isolée ou avec les scolaires et notamment l’UNSS.
Aujourd’hui, nous sommes les témoins de la réussite de cette initiative et maintenant de nombreux événements existent sans l’initiative du CROS. Ainsi, nous sommes associés à des événements dont nous ne sommes pas à l’origine et c’est tant mieux !
Les collectivités notamment à l’échelle de la ville associent leurs clubs et associations au sens large, parfois pour des actions caritatives, montent leurs événements.
Quel est votre projet pour 2023 ?
Cette année le thème c’est l’inclusion avec donc une résonance d’accueil des personnes en situation de handicap. L’idée est que tout le monde prenne connaissance qu’une personne en situation de handicap doit trouver une offre sportive au plus proche de son domicile.
La labellisation de cette thématique d’inclusion a pour objectif de faire prendre conscience aux collectivités de l’importance de l’accueil ; c’est aussi un des moyens de construire l’héritage des Jeux Olympiques de 2024. Paris 2024 se veut un événement unique incluant Jeux Olympiques et Paralympiques, il y a la symbolique de valoriser autant les 2 événements, voire d’en faire un événement unique.
Pensez-vous que l’héritage se construit en amont et que le soufflet peut retomber rapidement après 2024 ?
Tout se construit actuellement, c’est vrai. C’est la raison pour laquelle nous travaillons sur des thèmes forts cités plus haut, l’inclusion, le sport féminin… Nous en local, nous fixons comme objectif des critères d’observation de tout ce qui pourra laisser une plus-value post jeux olympiques.
L’après-jeux ne va-t-il pas être compliqué pour le sport ?
Je suis dans un état d’esprit de confiance parce que nous voyons les actions sur le terrain et donc, par voie de conséquence, l’héritage. Je pense que tout ce que nous faisons aujourd’hui servira de référence pour plus tard où il serait aisé de reconduire, refaire ce qui a été fait. On aura permis à des éducateurs sportifs ou des entraîneurs de se former à l’accueil de différents publics. Ainsi, si l’on a fait comprendre au public scolaire que s’ouvrir aux partenaires fédéraux c’est une plus-value pour les jeunes, alors on a fait passer un cap dans cette acceptation-là !
Vous êtes donc à disposition du monde sportif pour créer un projet nouveau ?
Nous sommes totalement à disposition pour accompagner tout projet, à l’échelle d’une ville, d’un département ou de la région. On est à l’écoute de toutes les initiatives pour les diffuser.
Nous travaillons, par ailleurs, sur différents projets de façon à marquer le coup, en motivant tous les acteurs potentiels du sport. L’objectif est de booster la pratique sportive auprès d’un très large public et de donner des moyens à long terme au sport, soit par la formation de cadres experts soit par la valorisation d’équipements neufs ou rénovés. Ou encore, dynamiser des équipements déjà implantés, l’équipement est un élément structurant sur lequel il faut s’appuyer… et bien sûr faire preuve d’initiative pour faire face aux nouveaux enjeux du sport, dans ses pratiques différentes… tout autant que sa nécessité en matière de santé.
Propos recueillis par André Lafenetre
Semaine Olympique et Paralympique (SOP)
Depuis que Paris a été désignée comme ville hôte des Jeux en 2024 se déroulent 3 temps forts au cours d’une année qui sont : la Journée Nationale du Sport Scolaire, la Semaine Olympique et Paralympique (SOP), et la Journée Olympique. Le but ? Promouvoir le mouvement olympique et sportif afin de favoriser la pratique sportive, notamment des plus jeunes. L’ambition étant d’atteindre la barre des 3 millions de licenciés en plus pour les JOP. L’héritage de ces Jeux, au-delà de l’événement, doit permettre d’insuffler une dynamique de pratique d’activités physiques et sportives pour l’ensemble de la population. Cette dynamique doit commencer dès le plus jeune âge, afin de promouvoir un style de vie actif et de prévenir les risques d’apparitions de problèmes de santé dans le futur.
En 2023 se tiendra la 6e édition de la SOP du 3 au 8 avril. Celle-ci a été créée par le ministère de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse et des Sports et Paris 2024 qui dédient une semaine par an à la promotion de la pratique sportive et aux bienfaits d’une activité physique régulière.
Ce temps permet d’aller à la rencontre des élèves afin de promouvoir les valeurs du sport et de l’olympisme, de faire découvrir des disciplines olympiques ou paralympiques, et de mettre en avant le mouvement olympique et sportif. En s’appuyant sur les thématiques retenues par le ministère de l’Éducation Nationale et Paris 2024, différentes actions peuvent être proposées que ce soit sur la santé, le fair-play, la mixité, le handicap, ou le développement durable.
Le CROS propose une démarche globale adaptée aux besoins de différents interlocuteurs tels que les collectivités territoriales ou les établissements scolaires. Au programme : ateliers thématiques, initiations sportives, expositions sur différentes thématiques autour du sport et des enjeux sociétaux, rencontres avec des athlètes de haut niveau…
L’objectif est d’utiliser le sport et l’olympisme comme vecteur d’éducation en s’appuyant sur l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques en 2024.
Cette dimension éducative au CROS permet à la fois d’inclure les élèves, les établissements, mais aussi les collectivités dans la dynamique des Jeux de 2024, tout en sensibilisant ce public à des thématiques sociétales actuelles. Ces actions visent à transmettre des connaissances, mais aussi des valeurs afin de permettre un éveil à la citoyenneté par le biais du sport et du mouvement olympique.
Lors d’une rencontre organisée l’année précédente en collège, le CROS a pu proposer différents temps mêlant pratique d’activité physique et rencontre avec une athlète olympique, tout en abordant la question des symboles et valeurs de l’olympisme.
Lors de la prochaine SOP se prépare déjà une intervention, notamment avec la Marie de Prades-le-Lez afin de sensibiliser les élèves de CM2 au handicap et au mouvement paralympique à l’aide de différents outils.
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