Escalade - Éric Bauvin, Président de la ligue Occitanie de Montagne Escalade
L’escalade en salle s’est beaucoup «marketée » ces dernières années de façon à attirer l’œil du public et celui des médias. Qu’attendez-vous de cette nouvelle exposition médiatique ?
Nous attendons une grande vague de nouveaux pratiquants et donc de licenciés pour les clubs fédéraux en Occitanie. Cette première apparition aux Jeux Olympiques pour l’escalade est aussi une grande occasion de mettre en lumière tous les acteurs de cette discipline : les bénévoles qui font tourner les clubs, les ouvreurs qui inventent sans cesse des voies d’escalade à grimper - notre meilleur ouvreur occitan, Romain Cabessut, est sélectionné dans l’équipe qui ouvrira les voies des JO - les encadrants et entraineurs des clubs qui font progresser les pratiquants, et les officiels de compétition. Nous nous félicitons de voir le travail de ces personnes attirer l’attention de plus de médias et du public.
La pratique sportive, dite loisir, est en croissance forte, amplifiée actuellement par la crise sanitaire, des structures privées purement escalade s’implantent, que proposez-vous pour attirer ces nouveaux pratiquants ?
Il ne faut pas voir l’arrivée de ces structures comme une mauvaise chose. Les partenariats entre la fédération et les acteurs privés se multiplient, les ponts sont toujours utiles. Pour attirer les nouveaux pratiquants vers nos clubs, il faut rendre visible et valoriser l’incroyable diversité de pratiques proposées par notre fédération : l’escalade en salle peut être une porte ouverte sur les activités de montagne (randonnée, raquettes à neige, ski de randonnée, et alpinisme) et de canyon, mais permet aussi aux gens qui découvrent la résine d’aller se frotter au rocher et à des sensations complètement différentes; et tout cela en complète sécurité. Offrir pour ceux qui le souhaitent des circuits compétitifs pour tous niveaux (du débutant à l’expert) est aussi un bon moyen d’attirer ces publics vers nos clubs. C’est notre ambition avec la Coupe Occitanie d’Escalade faite aussi en partenariat avec des salles privées aux côtés des clubs fédéraux. In fine, il est surtout question d’avoir plus de lieux de pratique pour tous les pratiquants et nous accompagnons, clubs comme collectivités, aux développements et à la construction de salles d’escalade en Occitanie.
Tennis - Gregory Louis Directeur de la Ligue Occitanie de Tennis
Le padel est en croissance exponentielle depuis sa reprise par la FFT, quels objectifs se fixe la FFT ?
Effectivement depuis sa reprise en 2014 par la FFT, le padel connait une croissance importante que nous essayons d’accompagner avec plusieurs objectifs de promotion :Nous souhaitons le développement en nombre de licenciés padel. Pour cela, il est bien sûr nécessaire d’accroître le nombre de lieux de pratique et donc de terrains. Nous avons l’obligation d’organiser les différents championnats pour ce qui concerne l’élite, souvent moteur de croissance. D’ailleurs, la FFT a créé depuis 2019, une tournée en clubs et sur places publiques pour un volet compétition, mais également de promotion. Nous tentons d’apporter le meilleur des soutiens à nos clubs, notamment en matière de formation et donc d’emploi.
Comment accompagnez-vous ce développement ?
Les chantiers sont en cours, mais nous avons mis en place différentes actions spécifiques en perspective de l’atteinte de nos objectifs :
- des actions fédérales avec la licence Découverte, pour accès à nos clubs…
- des aides à l’équipement notamment au travers des entreprises référencées Plan Qualité Padel,
- le développement des tournois de P2000 à P25, Championnat par équipes/clubs, championnats régionaux, la promotion du Padel féminin, le développement des écoles de Padel et le padel Santé,
- Mise en place du Plan Soutien Relance (PSR) et de l’Action Développement Club (ADC), accompagnement de nos clubs pour les subventions de l’ANS, mise en place d’une commission padel régionale.
- La mise en place du Titre à Finalité Professionnelle (TFP) par notre Centre de Formation.
Basket - Jean Pierre Siutat Président de la Fédération Française de Basket-Ball
Le basket sera doublement représenté aux JO en termes de disciplines ?
En 2017, le basket a connu deux dates très importantes, le 9 juin tout d’abord, avec l’annonce de l’inclusion du basket 3*3 aux Jeux de Tokyo, puis le 13 septembre qui attribuait les Jeux à Paris en 2024 ! La FFBB a la délégation ministérielle afin de développer la discipline du 3*3 et donc de préparer les équipes de France. Nous sommes particulièrement bien représentés sur la scène internationale féminine puisque sur les 6 meilleures joueuses mondiales il y a 5 Françaises!
Le 3*3 est-il stratégique dans le développement du basket ?
La FFBB compte près de 700 000 licenciés, mais 2,5 millions de pratiquants. L’équation du développement des licences est difficile à résoudre, car nous n’avons plus de place dans les gymnases, il nous faut trouver de nouveaux lieux de pratique, notamment en extérieur. Dans ce cadre la FFBB a signé une nouvelle convention-cadre avec l’ANS portant sur l’investissement commun pour la réhabilitation ou la création d’équipements de basket 3*3. C’est une discipline qui offre mathématiquement la facilité de n’avoir à réunir que 6 personnes pour un match au lieu de 10 pour le basket. Nous avons également engagé une action inédite, le rachat des centres Hoops Factory; une approche différente puisque nous sommes là sur le terrain «marchand » auprès d’une autre clientèle. L’objectif étant de réaliser des dividendes qui alimenteront la FFBB.
Un mot sur la situation sanitaire et ses conséquences pour le sport et pour le basket ?
La situation sanitaire apporte ses souffrances, le sport pro souffre, mais l’État apporte des compensations, le sport amateur est lui à l’arrêt avec des conséquences économiques, sportives et sociales. Tous les âges sont touchés et nous redoutons également que s’en suivent des pertes de bénévoles. Pour la Fédération la perte se chiffre à 10 millions d’Euros; 5 perdus et 5 donnés aux clubs.
Propos recueillis par André Lafenetre.