Bruno Sola avait souhaité être un acteur engagé du club avec un projet de développement que nous partagions. Il avait été élu à l’unanimité du Conseil d’administration en juin, mais après quelques mois de présidence, il n’a pas souhaité poursuivre l’aventure. Selon lui, la forme associative du club ne lui permettait pas de disposer d’une latitude suffisante pour mener à bien son rôle tel qu’il le concevait.
Vous avez donc repris le flambeau ?
À la demande de Bruno Sola, j’étais resté Président délégué et le bureau exécutif du club était resté aussi en place pour assurer une certaine forme de continuité et de stabilité. C’est dans ces circonstances que j’ai accepté de reprendre la présidence à la demande du Conseil d’Administration. Mais d’ici la fin de saison, nous réunirons l’assemblée générale pour élire le président de l’association.
Il faut resituer cet épisode dans le contexte plus général du sport professionnel et notamment du volley dont les structures professionnelles devraient prendre la forme progressivement de sociétés commerciales alors que l’activité amateur resterait sous format associatif. L’arrivée d’un chef d’entreprise à la présidence relevait donc de la volonté unanime du Conseil d’administration de faire évoluer le club dans cette direction et de le faire grandir sportivement et économiquement. Cet objectif est toujours d’actualité et la réflexion est engagée dès maintenant avec certains partenaires historiques du club pour l’atteindre.
J’imagine que le budget est primordial dans le volley professionnel ?
Pour se maintenir au plus haut niveau de la compétition et viser toujours mieux, il faut constituer un bon collectif et améliorer sans cesse son environnement pour atteindre la performance. Donc, quand on est engagé dans le sport professionnel, améliorer le budget est une préoccupation permanente pour les dirigeants. Les ressources propres du club, sponsorings, mécénats, adhésions et recettes de matchs représentent un peu plus de 40 % du budget du club qui se situe cette saison à 1,4 M€. Le complément étant assuré par les subventions et les marchés publics. Ce rapport s’améliore d’année en année et notre objectif est d’être moins dépendants des subventions. Cela passe par une expérience spectateur attractive au Palais des Sports, par une communication tout azimut et par la recherche de nouveaux partenaires privés. Aujourd’hui, nous comptons près de 70 partenaires, dont certains nous suivent fidèlement depuis plusieurs saisons, comme la Mutuelle du Rempart qui est un partenaire historique et qui porte et prône les mêmes valeurs que notre club, profondément ancré sur le territoire Toulousain.
Justement quelles sont les valeurs du club et ses ambitions ?
Nous avons toujours fait en sorte de concilier les valeurs de l’amateurisme avec les exigences du professionnalisme. Tous les clubs professionnels reposent sur des associations sportives et il est notoire que, pour tous les présidents des clubs de Toulouse, le professionnalisme n’est pas exclusif de l’amateurisme. L’épanouissement d’un jeune selon son potentiel, le dépassement de soi, la formation au haut niveau, l’appartenance à un collectif, le respect des règles et des personnes, la solidarité… autant de valeurs partagées !
Les SPACER’S, c’est beaucoup plus que leurs quasiment 30 ans d’existence puisqu’ils sont issus de clubs toulousains historiques. La stabilité, la fidélité, la formation, la confiance aux jeunes, la bonne gestion autant de qualificatifs qui pourraient caractériser les SPACER’S. Pour un meilleur ancrage dans la cité, il reste à trouver un site exclusivement dédié au volley en salle, au beach-volley et à des pratiques inclusives du volley. Les SPACER’S doivent apparaître comme LA marque du volley à Toulouse. On y travaille.
Un petit mot sur la médiatisation du volley ?
Je répondrai essentiellement sur deux items. Le premier c’est l’impact de la médaille Olympique qui a donné un coup de boost certain à notre discipline, + 30 % de jeunes ! C’est le cas chez nous aussi, mais pour des problématiques d’accueil, nous avons été obligés d’en refuser beaucoup. Le deuxième, c’est notre accord avec Vià Occitanie qui permet la retransmission de nos matchs en direct. Nous sommes le seul club à bénéficier de cela en ligue A !
Cette transition me permet également de féliciter notre public fidèle et enthousiaste, notre kop issu de l’École de Commerce qui met une ambiance magnifique lors des matchs. Un match de Volley est devenu un beau spectacle, un show de son et lumière, une animation permanente ! À découvrir !
Historique du Club des Spacer’s
1994. CRÉATION DU TOAC-TUC VOLLEY-BALL
Après plusieurs décennies de saine rivalité sur fond de suprématie régionale, les sections volley du Toulouse Université Club (TUC) et du Toulouse Olympique Aérospatiale Club (TOAC) décident en 1994 de se rapprocher et de mettre en commun leurs moyens et compétences. De l’union des sections de ces très anciens clubs toulousains (création du TUC en 1929 et du TOAC en 1945) nait un 26 mai 1994, le TOAC-TUC VB.
Deux objectifs pour les promoteurs de ce projet : porter le volley-ball toulousain au plus haut niveau national, et réunir les conditions de formation de jeunes joueurs s’épanouissant en fonction de leur potentiel, et, pour certains, leur permettre d’accéder au haut niveau. Objectif atteint dès 1996 lorsque le club accède à l’élite du volley-ball français.
1996. L’ORIGINE DES SPACER’S
De 1996 à 1999, les équipes professionnelles de basket-ball, handball, rugby à XIII et volley-ball de Toulouse évoluèrent sous l’appellation commerciale SPACER’S TOULOUSE afin de promouvoir médiatiquement ces sports, chaque club conservant sa raison sociale. L’aventure s’arrêta en 1999 avec la descente du basket-ball en division inférieure et, avec elle, l’abandon de l’appellation commerciale par la plupart des protagonistes.
2000. NAISSANCE DES SPACER’S TOULOUSE VOLLEY
Aujourd’hui, plus de 20 ans après, SPACER’S TOULOUSE VOLLEY est devenu une véritable marque sportive et commerciale de notoriété nationale et internationale, plus communément désignée SPACER’S